Retour à la terre le temps d’un stage de boulange paysanne
Par un dimanche soir de novembre, une petite dizaine de femmes et d’hommes se retrouvent dans la pièce principale d’une longère. Le feu crépite dans la cheminée, la soupe bouillonne doucement dans la marmite suspendue à la crémaillère. Il est 18h dans ce hameau du Morbihan mais la nuit est déjà là et l’astre lunaire annonce une nuit claire et fraîche. Au dehors, la campagne est silencieuse et se prépare à une nuit paisible. Le décor est posé pour ce groupe de « co-pains », tou·te·s participant·es au stage de boulange paysanne, « du grain au pain », proposée par l’association bretonne Triptolème.
Un contenu dense
Au cours des six jours de stage, tous les aspects de l’activité de paysan·ne boulanger·ère sont abordés : la culture, le choix des variétés de blés, la meunerie, la farine, les levains, la panification, la dégustation des pains et l’échange d’expérience et de ressentis. Cette semaine est encore l’occasion de faire le point sur le projet de chacun afin de l’aider à y voir plus clair pour mieux le concrétiser
Des blés « paysans » pour préserver la biodiversité
Des blés paysans à…
Au travers des variétés de blés dites « paysannes » l’accent est enfin mis sur la préservation de biodiversité. Dans la culture comme au fournil, il s’agit de favoriser les mélanges de variétés de blés paysans, appelés « populations ». Ces blés peuvent être réutilisés d’une année sur l’autre. Même si les rendements ne peuvent être comparés aux blés « modernes », leur richesse variétal favorise la résilience des cultures aux aléas climatiques. Elle autorise aussi, au fil des ans, l’adaptation de la « population » à son terroir.
… la néo-boulange
Les femmes et les hommes qui participent à ce stage sont d’âges et d’horizons différents. Ils et elles proviennent de Bretagne mais aussi de régions éloignées comme l’Occitanie ou le Rhône-Alpes. C’est leur intention d’inscrire leur parcours professionnel dans la boulange paysanne qui rassemble ces gens. Ils partagent la même volonté de retrouver du sens dans leur travail, pour eux-même mais aussi pour les autres. Certains veulent s’installer en tant que paysan et mener l’activité dans son ensemble. D’autres préfèrent pour le moment se concentrer sur l’aspect boulange.
L’autonomie plutôt que l’autarcie
Les intervenant·es qui accompagnent le groupe sont membres de l’association Triptolème. Si tou·tes ne cultivent ou boulangent pas, ils·elles ont cependant à cœur la même envie de partager leur savoir et expérience. Pour beaucoup, être paysan·ne boulanger·ère, c’est cultiver l’autonomie plutôt que l’autarcie. Des semis aux moissons, de la farine au four, il s’agit d’établir des liens fructueux d’entraide réciproque.
En savoir plus sur le réseau semences paysannes. Visiter le site web…
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